4jours

de trek

55km

parcourus

1100m

D+

4

gués

Le Laugavegur est certainement le trek le plus connu et le plus couru d’Islande. Ce dernier point m’a longtemps dissuader de le parcourir mais le Laugavegur est également le trek de bien des superlatifs en terme de paysages. Vous savez ce qu’on dit sur ceux qui changent pas d’avis… Cela aurait donc été dommage de ne pas aller découvrir ce chemin mythique lors de notre dernier voyage en Islande. 55km dans un décors incroyable à découvrir avec nous.

Le Laugavegur


L'itinéraire

S’étendant sur 55km dans le sud Islandais entre Landmannalaugar et Þórsmörk , le Laugavegur, « La route des sources chaudes », permet de découvrir certains des plus beaux paysages islandais. Ces derniers seront aussi variés que grandioses. Bien que le record soit de 4h39 le trek se parcourt général en 3 ou 4 jours. Les étapes sont les suivantes (direction Nord->Sud) :

  • Landmannalaugar – Hrafntinnusker : 12km pour 470m de D+
  • Hrafntinnusker – Álftavatn : 12km pour 490 de D-
  • Álftavatn – Emstrur : 15km pour 40m de D-
  • Emstrur – Þórsmörk : 15km pour 300m de D-

L’itinéraire de base peut être allongé de 22km jusqu’à Skogar en passant par le « Col des cinq cairns », le Fimmvörðuháls.

Il n’y a pas de difficultés techniques majeures en terme de terrain hormis les traversées de rivières (cf ci-dessous). Le chemin est très bien balisé mais il faut rester prudent en cas de brouillard car les marques vont vite à disparaître.

Download file: laugavegur.gpx

Sens de parcours

Le Laugavegur peut se réaliser du nord au sud ou l’inverse. En général la direction nord-sud est privilégiée pour diverses raisons :

  • le vent est généralement orienté N->S dans cette région, mieux vaut donc l’avoir dans le dos que dans les yeux surtout lorsqu’il soulève des nuages de sable.
  • Le sentier descend globalement dans la direction N->S
  • Comme il y a plus de monde qui le parcours dans cette direction vous croiserez un peu moins de monde.

Gros points forts si vous parcourez le trek dans la direction sud->nord, vous finirez en beauté au Landmannalaugar qui est certainement le plus beau paysage du trek et vous aurez droit à un bain dans les sources chaudes naturelles, ultime plaisir après 55km de marche !

Dans les faits la répartition que nous avons constaté était de 60/40 pour N->S contre S->N.

Difficultés

Météo

Le Laugavegur ne présente pas de difficulté en soit si ce n’est les quelques passages à gué comme nous l’abordons ci-dessous. La seule vraie difficulté est liée à la météo. L’Islande, par sa localisation géographique (proche du cercle polaire et en plein milieu de l’Atlantique), connait une météo très changeante et pouvant être violente. Ne vous y méprenez pas, un grand soleil peut être remplacé par une tempête en quelques minutes.

Renseignez vous au maximum auprès des refuges ou si vous avez du réseau pour savoir qu’elle est la météo à venir ou tout du moins la tendance. L’Islande a un excellent site météorologique fiable et bien fait : https://en.vedur.is/

Les deux principales menaces seront la pluie et le vent. Ce dernier peut être très puissant et soulevé des nuages de sable notamment dans la portion Alftavatn-Emstrur. Pensez à vous protéger les yeux ! Un peu de liquide physiologique peut être le bienvenue en cas d’irritation de l’oeil.

Pour la pluie et surtout si elle est combiné au vent, un poncho long semble être l’un des meilleurs moyens de se protéger. Les gore-tex et autres membranes imper-respirantes finissent bien souvent par laisser passer l’eau en cas d’averses soutenues (débit et durée). Protéger bien votre sac et son contenus également grâce à un sursac (attention au vent !) et à des sacs étanches à l’intérieur.

Le brouillard est également un vrai danger car il fera disparaître le balisage si il est épais. Vous trouverez sur la route une plaque commémorative d’un randonneur décédé à quelques centaines de mètres d’un refuge car il s’est perdu du fait d’une tempête occultant le balisage ! Le danger est réel ! Si vous êtes perdus rester où vous êtes et attendez une accalmie, ne cherchez pas à aller plus en avant c’est ainsi que l’on se met en danger.

Même si vous êtes en groupe, prévenez quelqu’un d’extérieur de votre parcours et des dates prévues. Il/elle pourra donner l’alerte si vous n’êtes pas de retour au bout de quelques jours.

Traversées de rivières

Il y a quatre traversées de rivières que vous devrez obligatoirement réaliser à gué, c’est à dire en traversant à pied les cours d’eau. En plus d’être un moment fort peu agréable étant donné que l’eau descend directement des glaciers et ne dépasse pas les 5°C, c’est un moment à aborder avec prudence car une chute pourrait être problématique voire dangereuse.

Voici quelques conseils afin de minimiser le risques :

  • Traverser là où les personnes traversent : si les groupes traversent ici c’est parce que c’est surement le meilleur passage, de plus il y aura plus de monde ce qui est un gage de sécurité en cas de pépin
  • Organiser bien la traversée : ranger ce qui doit être à l’abri de l’eau, préparer une petite serviette si besoin, planifier la trajectoire de votre traversée, détacher la ceinture ventrale et pectorale de votre sac à dos car en cas de chute il faut pouvoir s’en débarrasser rapidement.
  • Prévoyez des chaussures adaptées : beaucoup de personnes prévoient des sandales ou des crocs pour la traversée, cela permet de se prémunir de rochers coupants et améliorer l’adhérence (et peut servir le soir au bivouac). Pour ma part je l’ai fait pieds nus, ça passe mais il faut faire attention aux rochers glissants.
  • Lors de la traversée et d’autant plus en cas de fort courant, restez face au flux et déplacer vous de côté. Ne chercher pas à lutter contre le courant mais au contraire à l’utiliser pour vous aider. Les batons de marche sont très pratiques pour améliorer l’équilibre.
  • Une traversée à gué devient dangereuse lorsque le niveau d’eau dépasse le genou : si c’est le cas soyez extrêmement prudent et traverser en groupe si possible en vous tenant les uns aux autres.
  • De manière générale : ne tentez pas le diable et mieux vaut rebrousser chemin saint et sauf que de prendre des risques inconsidérés.

Pratique

Rejoindre le Laugavegur

Les points d’accès du trek sont les suivants :

  • Landmannalaugar : accessible en bus ou en 4×4 par la route Landmannaleið et la F208 – Attention quelques gués à traverser.
  • Þórsmörk : accessible en bus et en 4×4 par la F249 – Attention : beaucoup de gués à traverser et certains vraiment profonds !
  • Skogar : accessible en bus et par la route 1

Si vous êtes à pied, vous pouvez constater que l’accès en bus est facile aux extrémités du trek. Nous sommes passés par la compagnie Reykjavik Excursions. Le pass « Iceland On Your Own » permet une certaine flexibilité et diminue un peu le prix – Comptez 100€/personne A/R.

Vous retrouverez les infos à l’adresse suivante : https://www.re.is/golden-circle-tours/

Une autre compagnie que l’on a croisé plusieurs fois sur place : https://trex.is/scheduled-bus/

Refuge ou bivouac ?

Le Laugavegur offre la possibilité de le parcourir soit intégralement en refuge ou en tente soit un mix.

Les refuges sont un choix confortable mais très cher ! Compter 130€ la nuit pour deux sans le repas qui n’est pas proposé. Il faudra donc emmener votre nourriture même avec ce choix. Les refuges comportent toutefois une cuisine qui permet de ne pas emporter le matériel de popote. On peut également se ravitailler avec les basiques dans certains refuges ce qui peut être utile.

Vous trouverez de nombreuses informations complémentaires sur le site de la FI :

ATTENTION : il faut réserver les refuges à l’avance. Nous avons eu une chance folle de trouver de la place le jour même sans réservation mais c’est rare. Certaines personnes à qui nous avons parlé sur place avaient réservé plusieurs mois à l’avance et ont longtemps été sur liste d’attente…

Les emplacements de bivouac près des refuges sont payants (20€ la nuit environ) et assez variables en qualité :

  • Landmannalaugar : très pierreux et bruyant car bondé parfois. La tente commune est agréable.
  • Hrafntinnusker : très venteux potentiellement. Des murets de pierre protègent un peu.
  • Álftavatn : également venteux, on peut se servir des bâtiments pour se protéger du vent
  • Emstrur : agréable même si les emplacements sont denses
  • Þórsmörk : préférer Laugidalur qui est très agréable et offre de belles vues sur les glaciers

Vous pouvez également bivouaquer entre les refuges (sauf dans le parc du Landmannalaugar) mais le terrain très sablonneux ou rocailleux n’est pas toujours pratique.

Pour ce qui est de notre expérience, nous avions prévu de bivouaquer près des refuges mais la météo atroce que nous avons eu nous a incité à faire deux nuits en refuge.

Premier jour - Du Landmannalaugar à Hrafntinnusker


18 Août 2019, après deux jours passés au sein du Landmannalaugar à découvrir ce merveilleux site, nous débutons nos quatre jours de trek en direction de Þórsmörk.

Découvrez également le Landmannalaugar grâce à une randonnée à la journée

Le début du sentier se situe derrière le refuge de l’association de randonnée islandaise, la « Ferðafélag Íslands ». Nous commençons par traverser une ancienne coulée de lave qui présentent de jolies structures balsatiques. Il fait beau pour l’instant et nous croisons personne.

Nous rejoignons rapidement le fumerolle sur les hauteurs de Landmannalaugar. S’en suit une courte mais intense montée qui permet d’atteindre le sommet de la colline. Les paysages qui nous attendent se dévoilent toujours aussi riches en couleurs !

Les formations volcaniques créent d’étranges formes parfois. Nous en croisons une évoquant un squelette de dinosaure ou de dragon – ce qui colle très bien avec le décors et l’ambiance d’ailleurs.

Le chemin se poursuit en suivant la crête des collines. Le vent s’est levé depuis que nous avons dépassé le petit col. La température a bien diminué, nous sommes également un peu humide étant donné qu’il y a également de la brume. Ici, impossible de se protéger du vent car il n’y a pas d’arbre ou de buissons ; juste de la rocaille à perte de vue.

Heureusement, le chemin est bien balisé sinon on aurait vite fait de se perdre. Les températures continuent de chuter et le temps de virer au mauvais.

Nous arrivons à nous abriter tant bien que mal dans une tranchée le temps de manger un petit bout et de mettre des gros gants et de protéger le sac de la bruine.

Un peu plus loin nous croiserons de petits fumerolles juste à côté du chemin. C’est une chance de pouvoir voir ce genre de phénomène d’aussi près.

Rapidement nous arrivons sur un plateau qui se perd à l’infini dans le brouillard. Il fait de plus en plus bouché. Il n’y a quasiment plus de couleurs, nous voyons la vie en noir et blanc. Même si on a pas les vues que l’on souhaiterai, l’ambiance est géniale. On se sent bien au cœur de l’Islande sauvage. Nous croisons peu de personnes et c’est tant mieux car j’avais un peu peur de la foule.

Les quelques randonneurs que l’on aperçoit, ont plus l’air d’ombres que de personnes réelles.

Encore quelques névés à traverser et nous voilà en vue du refuge de Hrafntinnusker. Les 12km auront été rapide car nous n’avons pas chômé vu la météo.

Celle-ci semble d’ailleurs aller de pire en pire, ce qui est confirmé par la personne à l’accueil du refuge. La pluie arrive et va forcir dans la soirée, le vent lui se maintiendra fort. La journée de demain s’annonce horrible niveau météo.

Nous avions prévu de bivouaquer mais nous changeons d’avis. Tout d’abord l’espace de bivouac ne donne pas très envie, tout en rocaille et en plein dans le vent, de plus la météo n’incite pas à rester dehors. Nous ne sommes pas là pour réaliser une performance mais pour prendre plaisir à marcher. Coup de chance il reste 2 places ! On les prend même si les 130€ de note font un peu mal…

Nous sommes les premiers arrivés avec un charmant couple de canadiens retraités. Nous nous installons sur une couchette double avant de nous faire à manger pour se réchauffer. Le refuge est agréable et propre. Il y a deux grands dortoirs ainsi qu’une cuisine avec tout le matériel nécessaire.

L’après-midi sera dédié à l’observation de l’extérieur (notamment de petits oiseaux luttant contre le vent), à papoter avec les randonneurs qui arrivent au compte goutte et à se reposer.

L’heure du repas sera mouvementée étant donné que tout le monde cuisine quasiment en même temps mais au moins ça réchauffe l’atmosphère.

Nous dormirons bien cette nuit car, coup de chance, il n’y a pas de ronfleurs avec nous. Nous avons intérêt à bien nous reposer d’ailleurs car la journée de demain va être terrible…

Jour 2 - De Hrafntinnusker à Álftavatn


Cette journée restera dans nos mémoires comme l’une des pires que l’on a vécu en randonnée d’un point de vue météo… Il n’y aura pas de photo sur cette journée de marche car nous ne voulions pas endommager les appareils. De toute façon nous aurions eu des monochromes de blanc en guise de photo…

Le réveil est quasiment collectif vers 7h. Tout le monde guette la météo dehors car elle est censée s’arranger dans la matinée mais pour l’instant c’est pluie, brouillard et vent très puissant. Personne ne se presse. Nous faisons un petit déjeuner riche afin de stocker des calories.

9h… La météo n’a pas changé… Les groupes commencent à se préparer. Motivés par cette émulation, nous nous mettons en branle également. Derniers réglages dehors. Nous avons directement sorti la grosse artillerie pour nous protéger de la pluie (poncho, pantalon de pluie pour Hélène, …).

On attaque ! Le vent nous arrive par l’arrière gauche (grand largue !) il est si fort qu’il nous gène pour marcher. Parfois les rafales (dans les 100kmh surement) nous déportent de quelques pas… Le tout est accompagné d’une pluie quasiment horizontale qui ne nous mouille que la gauche mais qui fouette le visage. Des paysages, nous n’entrevoyons que la forme générale. Le sentier suit une succession de petites collines.

Malgré ces conditions particulièrement dures, nous vivons un beau moment car nous faisons contre mauvaise fortune bon cœur et nous rions de tout cela ! Nous cherchons dans notre complicité l’énergie pour avancer et cela marche ! Heureusement pour nous, nous avons un équipement adapté ; nous croisons certains groupes en baskets de toile et sans vraie protection contre la pluie, hormis le confort on peut vite friser le danger…

Les kilomètres passent dans des conditions toujours équivalentes. Arrivés à la fin de ce long plateau, nous amorçons la descente qui nous mène à la vraie difficulté de la journée : le premier gué !

Nous le rejoignons rapidement. Il n’est pas très large, tout au plus 8m mais le débit est fort et le niveau de l’eau arrive aux genoux ! L’idée de traverser une rivière dont l’eau est à 4°C n’est jamais réjouissante mais avec ce vent et la pluie je vous avoue qu’il faut chercher loin pour trouver la motivation. Le plus simple et c’est ce que l’on fait, est d’éteindre le cerveau et y aller. Je passerai le premier. Lorsque l’on rentre dans l’eau on a une sensation de froid mais ça va, c’est après 10/15s que la douleur arrive, vive et violente ! Lorsque l’on sort de l’eau elle passe en 30s mais sur le coup ce n’est vraiment pas agréable. Hélène me suit, pour elle la douleur est encore pire je crois mais elle surmonte la difficulté et arrive de l’autre côté. S’en suit un petit moment d’apocalypse car nous devons nous rhabiller sous la pluie et dans le vent avec les ponchos dans le visage en essayant en vain de se sécher les pieds … Ce premier gué aura été épique pour nous vue les conditions et restera en mémoire.

Il ne nous reste quelques kilomètres jusqu’à Álftavatn où nous reprendrons la nuit en refuge car nous sommes quand même bien mouillés après une journée comme celle-ci et cela ne sert à rien de jouer « aux héros ». Le refuge se transformera d’ailleurs en étendoir géant car tout le monde arrive trempé (à différents niveaux). Nous passerons l’après midi à nous reposer, à nous réchauffer et surtout à discuter avec Adin et Amélie, un couple de français super sympa que nous reverrons ensuite à Paris.

La météo sera un peu plus clémente en fin de journée, le vent se maintiendra aussi fort mais il ne pleuvra plus. Cela permettra de mettre quelques affaires à sécher dehors au vent.

Quelle journée ! Dommage que nous n’ayons pu prendre de photos de la marche. A l’instar d’une autre journée comme celle-ci durant un précédent trek au Sarek, celle-ci restera dans notre mémoire comme le Mordor ! Nous dormirons bien ce soir en tous cas. La journée de demain s’annonce sous de meilleurs augures car le soleil doit faire son retour.

Le Laugavegur n’est pas difficile en soi mais la météo est vraiment le point dur. Soyez prévoyant et partez équipé !

Jour 3 - D'Álftavatn à Emstrur


Nous avons eu une bonne idée de choisir la nuit en refuge. Nous nous réveillons reposés et prêts pour une nouvelle journée. Cerise sur le gâteau il fait beau ce matin !

La préparation se fait donc dans une ambiance sereine et détendue. Nos affaires ont même eu le temps de sécher pour la plupart. Seules les chaussures sont encore humides.

On dit à bientôt à Amélie et Adin et on prend la route en direction d’Emstrur. Quel plaisir de pouvoir profiter de la beauté du Laugavegur et de ses paysages.

L’immense glacier de Mýrdalsjökull se dessine au loin. Cette masse de glace est déjà impressionnante mais ce n’est rien à coté du Vatnajökull …

Le sentier mène rapidement au premier gué de la journée. On approche l’obstacle avec beaucoup de légèreté qu’hier vu le soleil. La rivière a une physionomie bien différente : à l’inverse de celle de la veille, celle-ci est large et relativement moins profonde. La traversée est néanmoins douloureuse car l’eau est toujours aussi froide…

Nous continuons notre route dans un paysage qui s’ouvre de plus en plus. Le sol devient de plus en plus noir de cendre et de scories. Les paysages ont un autre profil, tout aussi beau.

Nous passons par le site de Hvanngil, un petit refuge qui offre des aires de bivouac plus agréable qu’Alftavatn. Le sentier attaque ensuite une immense plaine au paysage lunaire : juste du sable, du plat, quelques plantes luttant pour survivre et beaucoup d’espace. C’est un endroit magnifique.

Peu de temps avant Hvanngil, un deuxième gué nous attend. Celui-ci est particulièrement large mais ne nous pose pas de difficulté majeure. On commence à être habitué.

Bien que cette portion du Laugavegur soit belle, elle devient monotone sur la fin car c’est vraiment long… La sortie de la plaine se fait par une sorte de « porte » marquée par des collines rocheuses à l’ouest. Le sentier garde la même physionomie mais offre de très belles vues sur l’Eyjafjallajökull.

Le sentier n’est plus très long jusqu’à Emstrur mais les paysages toujours aussi beau. Il n’y a que des teintes de noirs et d’ocres, ponctuées de touches vertes parfois.

Emstrur se situe dans la colline et offre une belle vue sur le Mýrdalsjökull. Il y a quelques habitations en dures pour passer la nuit mais le site offre également des aires de bivouac plutôt agréable bien que dense. Comme la météo est plutôt optimiste nous passerons la nuit en tente.

C’est un site agréable et il fait beau et même bon si on se protège du vent.

Je profiterai de la fin d’après midi pour faire voler le drone afin de réaliser quelques photos aériennes.

Cette journée aura été superbe tant par les paysages que par la météo. Nous aurons tout de même quelques gouttes le soir mais rien de méchant. Nous attaquons déjà la dernière journée demain …

Jour 4 - D'Emstrur à Þórsmörk


Plus que 15km et nous aurons atteint notre objectif : Þórsmörk. Nous commencerons la journée par prendre connaissance des consignes de sécurité en cas d’éruption car nous entrons dans la l’aire du Katla.

Le Laugavegur, quant à lui, ressemble à ce que l’on a pu parcourir hier, c’est à dire un sol composé de sable et de scories sombre. Nous passerons d’abord par une sorte de vallée creusée par l’eau de fonte du glacier. Celle-ci nous emmène ensuite sur les hauteurs, ce qui nous permet d’apprécier la vue.

Le terrain ne présente aucune difficulté. Il suffit de se laisser porter en admirant les paysages. Le Laugavegur va ensuite descendre progressivement vers l’immense zone où se rejoignent nombre de rivières glaciaires. Le paysage s’ouvre vers l’ouest au fur et à mesure ce qui permet de deviner la mer au loin.

Sans être moche, ce n’est pas la portion la plus intéressante du Laugavegur. Notons toutefois la réapparition progressive des arbres.

Le sentier traverse ensuite une rivière grâce un pont au dessus d’une impressionnante gorge avant de grimper sur le haut de la colline. De là on redescend pour rejoindre le 4e et dernier gué du trek.

Celui-ci est particulièrement large et profond jusqu’aux genoux. Il se fait en 2 étapes ce qui permet de récupérer un peu au milieu. La prudence s’impose car il y a pas mal de débit.

Nous y sommes presque ! La fin du chemin présente vraiment peu d’intérêt car elle suit une sorte de grosse piste. Fait remarquable : on évolue dans une forêt ce qui est particulièrement rare en Islande !

Ce soir nous dormirons à Langidalur. Je vous déconseille Husadalur car la vue est moins sympa. Nous arriverons à notre destination en début d’après-midi. C’est un joli site bien entretenu et qui offre surtout une vue merveilleuse sur Þórsmörk et les glaciers environnants.

Voilà, nous avons fini le trek. L’après midi se passera sous un grand soleil qui nous fera un bien fou. Le tout sera agrémenté par une petite bouteille de vin achetée à prix d’or pour fêter cela !

Il y a de belles randonnées à faire à partir de Langidalur, notamment l’ascension de Tindjöll.

Nous prenons le bus demain en direction de Reykjavi pour ensuite continuer notre voyage en Islande.

Conclusions


Bien que ce soit un trek particulièrement connu et couru, le Laugavegur n’en mérite pas moins les superlatifs qu’on lui connait ; autant pour ses paysages qui sont merveilleux et changeant d’une journée à l’autre mais également pour sa météo qui saura mettre votre résistance à rude épreuve. Ce dernier point est à ne surtout pas négliger. Même si certaines personnes ont 4 jours de beau temps d’autres peuvent avoir 4 jour de moche ! Plus tard durant notre séjour, le Laugavegur a même été fermé à cause de la météo trop difficile , c’est dire ! 

Si vous hésitez pour votre prochain voyage : allez-y, le Laugavegur saura vous marquer et vous créer des souvenirs impérissables.