8jours
de trek
130km
parcourus
10000m
D+
10
Bouquetins
Voilà longtemps que je souhaitais découvrir le massif de Belledonne la création de cette nouvelle grande traversée de massif, le GR738, était le moment parfait pour enfin y aller et explorer ce massif aussi magnifique que méconnu.
Suivez-moi pour 8 jours sur GR difficile mais également sauvage et peu couru, le tout à 4h de train de Paris !
Belledonne et le GR738
Belledonne est un massif s’étendant de Chambéry à Grenoble. Long de 60km sur 10 de large, la chaîne culmine à 2977m avec le Grand Pic de Belledonne. C’est l’un des rares massifs de la région à ne pas être classé en Parc Naturel Régional ou National mais des projets sont en cours en ce sens. Belledonne est moins connu que les illustres Ecrins, Vanoise ou Vercors mais recèle toutefois des possibilités de randonnées fortes intéressantes et de sublimes paysages, le tout étant peu fréquenté et sauvage. Le massif est aisément accessible en voiture mais également en train en passant par Chambéry ou Grenoble.
Le massif est un haut lieu de pastoralisme et vous croiserez de nombreux troupeaux de moutons souvent protégés par des chiens Patou (prudence!). La faune y est riche, on y croise les « classiques » bouquetins, chamois et mouflons et le Loup y est également présent surtout dans le nord, dans l’Allevard.
Les Patous : ces chiens sont élevés pour garder et protéger les troupeaux de moutons, au sein desquels ils évoluent dès le plus jeune age. Ceux sont donc des chiens de défense qui ne laisseront personne approcher du troupeau, même les randonneurs. Il faut donc être particulièrement prudent à l’approche d’un troupeau car chaque année des randonneurs se font mordre.
Comment se comporter en présence d’un troupeau et d’un patou :
- Ne pas traverser un troupeau de moutons, toujours le contourner ou le laisser passer en gardant ses distances.
- Le patou, lorsqu’il vous repérera, va venir vers vous en courant et en aboyant fortement afin de « marquer » son territoire. Il va ensuite vous sentir et évaluer la menace que vous représentez. Parlez lui gentiment, sans crier, arrêtez vous le temps qu’il vous « scanne » ou bien continuez à marcher tranquillement, ayez une attitude apaisée et calme afin de le mettre en confiance. Il vous accompagnera le temps que vous vous éloignez du troupeau.
- Ne courrez pas, ne soyez menaçant d’aucune sorte que ce soit. Ne brandissez pas de bâton par exemple. Toute action pouvant être interprétée par le chien comme une agression pourrait déboucher sur un comportement agressif de sa part.
- Si vous avez un chien avec vous, ne le prenez pas dans les bras.
Les sentiers qui composent le GR738 ne datent pas d’hier, ils étaient connus sous le nom du « sentier des bergers » auparavant, mais l’officialisation du statut de GR date de 2017 avec une ouverture officielle à l’été 2018. Lorsque j’ai parcouru le GR (juillet 2018), la section entre le col de la Vache et la brèche de la roche fendu n’était pas encore balisée GR (mais il y a bien un balisage composé d’un trait jaune et/ou de points bleus) mais cela devrait être finalisé courant 2018. Avec ces 130km de long et 10 000m de dénivelé positif, le GR738 se positionne en tant que grande traversée de massif difficile à l’instar du GR54 ou du fameux GR20. L’une des spécificités du GR qui m’a marqué est le peu de village que l’on traverse. Si vous souhaitez donc partir en autonomie, il faudra prévoir de la nourriture pour quasiment tout le long de la randonnée. Si vous ne souhaitez pas faire de portage lourd, il est également possible de faire la randonnée de refuge en refuge mais certains ne sont pas gardés.
Comme je l’ai dit précédemment, Belledonne est peu couru et sauvage, vous randonnerez donc en croisant peu de monde surtout dans les parties les plus reculées. Pour l’avoir parcouru, le GR738 est donc un beau parcours, assez demandant physiquement mais gratifiant en terme de paysages surtout sur la partie Sept Laux – La Pra.
Jour 1 - Départ de Paris et premiers kilomètres
Nous sommes le 06 juillet 2018 à Gare de Lyon et c’est parti pour 8jours de randonnée le long du GR738. Je serai en solo pour ce trek car je devais partir avec mon frère mais ses vacances ont été annulées malheureusement… C’est la première grande randonnée de l’année et on ne peut pas dire que j’ai fait beaucoup beaucoup de sport dernièrement (…), on verra ce que ça donne physiquement sachant que le sac est particulièrement lourd car j’emmène 8 jours de nourriture avec moi étant donné que je veux être totalement autonome.
Direction Aiguebelle pour rejoindre le début du GR738. Le voyage est rapide car le village est à 30min de TER de Chambéry que l’on rejoint en 3h de TGV depuis Paris.
Me voilà donc au début des 130 bornes qui me séparent de Vizille, la fin du GR. Pour trouver le début du chemin, rejoignez la rue principale du village en direction du NO. Les premières marques rouge et blanche qui vont vous accompagner pour quelques jours se situent à l’embranchement de la route qui monte vers le Planay (c’est dommage qu’il n’y ait pas de petit panneau marquant le début du sentier, quelque chose d’un peu solennel).
Alors disons-le tout de suite, je n’aime pas les premières journées de marche, en général c’est difficile (le temps de lancer la machine), c’est pas folichon en terme de paysage et je fais toujours une erreur de navigation. Et bah vous savez quoi … j’ai eu droit au trio gagnant cette fois-ci ! La montée au dessus d’Aiguebelle n’est pas très jolie et je serai de plus accompagné par les mouches et les taons. Le sac est lourd, je ne suis pas « chaud » et la fatigue du voyage font que c’est dur dur en cette première journée. Pour couronner le tout je me tromperai de direction vers Les Bugnons me rajoutant 2-3km inutiles !
L’objectif de la journée était de monter au Fort de Montgilbert et d’y bivouaquer. J’y arrive vers 19h, épuisé (…) et harcelé par des nuées de moustiques – un enfer ! Pas de surface adéquates pour poser la tente, je décide de pousser plus loin dans l’espoir de trouver un meilleur coin.
Au final je me poserai à côté d’une piste forestière (un coin bien moche) et je passerai la soirée dans la tente car les moustiques rendaient l’extérieur invivable… Voilà une première journée typique ! J’espère que ça ira mieux demain, normalement on attaque des zones plus sympathiques. Pour l’instant dodo, il faut récupérer pour la suite.
Jour 2 - Du Fort de Montgilbert au Refuge de la Perrière
Réveil matinal avec le soleil et empaquetage rapide. C’est une longue journée qui m’attend : 17km et 1700m de D+ ! Reprenant la route je croise quelques centaines de mètre après le bivouac une ancienne batterie avec un coin qui aurait été parfait pour poser la tente … Dommage !
Le sentier descend ensuite vers un petit patelin appelé Les Granges, je croise fugacement un chamois dans la descente en sous-bois. Au village, le GR738 passe de l’autre côté de la vallée, à l’ombre, pour monter en direction du col du Champet.
L’ascension pour le col est longue, en tous cas j’ai du mal et physiquement ça suit pas. Je paie le manque d’entrainement cette année. Heureusement on monte à l’ombre.
Arrivé au col je m’accorde une petite pause, le temps de grignoter. Les arbres commencent à se faire rare à cette altitude (~1800m) ; les montagnes alentours se dévoilent plus, le paysage a déjà bien changé et est plus beau.
Le GR738 mène ensuite vers le sommet du Grand Chat (1992m) et court le long de la crête vers le lac aux grenouilles. C’est un joli passage mais j’ai un peu de mal à en profiter car je n’ai plus d’eau depuis quelques temps et il fait très chaud. Malheureusement le coin est sec…
Heureusement, je croise le petit lac des grenouilles qui me permet de boire un peu même s’il n’est pas profond et l’eau un peu trouble (merci la paille filtrante…). Par contre sur ce coup là je fais preuve d’une certaine bêtise étant donné que quelques mètres plus bas (mais cacher à la vue depuis le lac) se trouve le refuge d’Arbarétan auquel il y a de l’eau…
Je reprends la route après cette courte pause pseudo rafraîchissante. Prochain passage clé, le col de la Perche (1988m) que je rejoins rapidement. Il faut ensuite descendre relativement bas avant d’attaquer la montée vers le Col de la Perrière (1979m). Sur le chemin on croise la source du Gargoton qui est pleine de charme et qui me permet surtout de boire à ma soif et de refaire le plein. Je m’y accorde une bonne pause avant d’attaquer les 300/400 m de montée.
L’ascension vers le col n’est pas complexe en soit mais je commence vraiment à être fatigué aujourd’hui. J’ai hâte d’arriver au refuge de la Perrière et de souffler un peu.
Ce dernier est situé non loin du col légèrement en contrebas. C’est une jolie cabane avec une quinzaine de couchage. Le bâtiment a entièrement été rénové par l’association « Tous à poêle » en 2018. Bien que non gardé le refuge de la Perrière offre un bon confort. Il est d’ailleurs prisé des habitants du coin car on peut y accéder depuis Val Pelouse en 50min de marche. Etant donné que nous sommes samedi, pas mal de famille sont montés avec leurs enfants et le refuge sera plein ce soir. Pour ma part je poserai ma tente dehors afin de dormir au calme.
Je suis content d’arriver car je suis exténué. Il n’est pas encore trop tard, j’ai donc le temps de profiter du lieu et de l’ambiance. S’en suivra une agréable soirée animée par les jeux d’enfants et l’ambiance conviviale. Le coucher de soleil sur le Pic du Frêne est beau.
D’ici j’aperçois mon objectif de demain, le Col de Claran (1956m) qui n’est qu’à 4km à vol d’oiseau mais qui va nécessiter une bonne balade encore une fois.
Mon sentiment est partagé ce soir car bien que l’endroit soit sympa et l’ambiance agréable, le GR738 ne m’a pas encore particulièrement impressionné par ses paysages. Par contre physiquement il m’a bien attaqué et j’espère que les prochaines journées seront plus cool. Pour l’instant passons une bonne nuit de sommeil.
Jour 3 - Du refuge de la Perrière au Refuge de la Pierre du Carre
La nuit a été bonne même si je me réveille avec les jambes toutes raides ainsi que le dos. Je suis le seul réveillé, c’est l’aube, il fait bon et l’atmosphère est apaisante. Le « camp » est vite plié et je me mets en route en direction du Refuge des Férices.
Cette étape du GR738 commence par une jolie montée vers le Col de la Frèche (2183m) de quoi se mettre en jambe dès le matin !
Le terrain a changé depuis hier. C’est plus sauvage, plus rocailleux, je préfère. Une fois au col, le sentier passe de combe en combe à flan de falaise en descendant gentiment vers les Férices. Cette portion est très belle, très sauvage mais attention le chemin peut être abrupte (particulièrement en descente). Soyez donc prudent surtout si vous randonnez avec des enfants.
J’atteins le petit Refuge rustique des Férices qui est une simple cabane de pierre avec juste ce qu’il faut d’installation à l’intérieur. Je trouve que ce refuge a beaucoup de charme et le lieu dans lequel il se trouve est vraiment magnifique.
Je m’accorde une longue pause avant de reprendre la route en direction du Chalet de Pré Nouveau quelques 400m plus bas.
Les genoux sont douloureux dans la descente et la fatigue des derniers jours se fait sentir. Cette portion contrairement à la précédente n’a que peu de charme… Je croiserai dans cette descente les seules autres personnes de mes 8 jours ayant parcourus le GR738 en intégral…
Pause repas au Chalet (qui est fermé) avant d’attaquer l’ascension vers le Claran.
Encore une fois cette portion n’est pas très jolie car elle évolue dans une végétation dense et fort humide. Ce n’est qu’à l’approche du refuge de Claran (1828m) que le paysage s’ouvre de nouveau. En tous cas la montée est longue et difficile pour moi…
La montée finale vers le col finie de me fatiguer même si la vue est belle. Derrière le refuge de la Pierre du Carre se dévoile plus bas avec lui l’idée d’une bonne bière fraîche. Par contre il paraît beaucoup plus proche qu’il n’est en réalité et la descente est une torture pour mes genoux.
J’atteins enfin le refuge, épuisé encore une fois… Il y a peu de monde et je me retrouverai rapidement seul avec les gardiens. Je profite d’être à un refuge gardé pour manger une bonne part de tarte aux myrtilles accompagnée d’une bière bien méritée. Encore une fois et comme souvent, la vue du refuge est belle.
Je passerai pas mal de temps à discuter avec le gardien et sa femme qui sont très accueillants. Si vous passez dans le coin, je vous conseille vraiment d’y passer pour une nuit ou juste le temps de manger un bout car il y règne une agréable ambiance de « refuge familial » qui parfois se perd avec les gros établissements.
Il y a quelques emplacements au dessus du refuge pour poser la tente. Ils offrent une jolie vue sur la vallée.
Je me couche tôt car j’ai besoin de récupérer. Je commence à être inquiet pour la suite et j’espère que je vais tenir physiquement. Le fait de marcher seul n’aide pas car j’ai personne pour me motiver quand je suis fatigué. Le groupe fournit une belle énergie en général.
Je m’endors ce soir, bercer par les « effaroucheurs à loup » (des tirs à blanc de canon à gaz) du berger qui est un peu plus haut sur la montagne.
Jour 4 - Du Refuge de la Pierre du Carre au Chalet du Léat
Quatrième jour… mes petits rituels sont bien rodés et je me lève encore une fois de bonne heure et je plie le camp rapidement. La journée commence par une longue descente… J’aime pas les descentes, surtout en début de journée.
Celle-ci est particulièrement moche et pas agréable car la rosée du matin a tout trempé et ça dérape. Elle me casse le moral et déjà que je commençais à me dire que je n’arriverai pas à finir le GR738, cette descente me sape encore un peu plus.
Conséquence : arrivé au niveau de la fourche en T lorsque le sentier rejoint une piste forestière, je me pose sérieusement la question de savoir si je continue ou non le GR738. C’est une scène qui serait très cinématographique avec le choix cornélien suivant : vers la gauche le GR, vers la droite le retour à la maison ponctué d’un échec. J’appelle ma copine à la rescousse qui trouve les mots pour me remotiver et me convainc de continuer.
Direction la gauche et la motivation de finir ce sacré GR738 !!
Le chemin suit la piste forestière sur une bonne distance. Ce n’est pas très joli mais au moins le terrain est bon et à l’ombre. Arrivé au Praillet vers 1700m, le sentier entame une douce descente à travers les alpages en direction de l’Aup Bernard que j’atteindrai rapidement.
Après l’Aup Bernard et une pause réhydratation, une autre descente en direction de la Bourgeat Noire m’attends. Il n’y a pas grand chose à dire sur cette portion encore une fois si ce n’est qu’on évolue dans les arbres ce qui est à la fois agréable car on est à l’ombre mais d’un point de vue paysage je préfère les grands espaces nus.
Arrivé au village le GR738 monte normalement vers de Refuge de l’Oule mais je vais devoir doubler mon étape demain pour tenir mon planning, je fais donc le choix de prendre un itinéraire direct en direction du chalet du Léat et ainsi gagner un peu de temps pour demain.
Le sentier en question évolue en forêt (heureusement car il fait très chaud) mais monte très très fort ! Au moins on prend vite du dénivelé… J’ai la chance de croiser une maman et sa fille qui font une randonnée à la journée entre le Léat et l’Oule et je fais la montée avec elles, c’est plus motivant à plusieurs et ça permet de papoter.
Je suis bien content d’arriver au chalet qui est niché juste à côté du joli lac du Léat dans un petite dépression. C’est un bel endroit et le chalet est très bien entretenu.
Nous partageons un petit thé à la menthe avec mes deux camarades de montée avant qu’elles ne reprennent leur route. Rapidement un duo de marcheurs arrivent pour passer la nuit au refuge également. On sera rejoint un peu plus tard par un groupe de quinqua’ très sympa. Au final c’est une soirée agréable que je passe. Les abords du chalet sont vraiment jolis surtout dans la lumière orangée du soir.
Je pose ma tente juste à côté du refuge. Demain, direction les Sept Laux, pour je pense une nouvelle approche du GR738 car si on en croit la carte je vais passer dans un milieu beaucoup plus « montagne » et rocailleux.
Jour 5 - Du Chalet du Léat aux Sept Laux
J’ai bien fait de dormir dans ma tente et pas dans le refuge car il y avait du ronfleur ! Je les ai même entendu de dehors !
Longue journée en perspective car aujourd’hui je double une étape (même si l’étape jusqu’à La Martinette n’est pas bien longue) et ce soir je serai aux Sept Laux.
Pour changer, la journée commence par une descente sans grand intérêt vers le fond de vallée, de là on part en direction de la Martinette.
Commence alors la longue montée de 1100m vers les Sept Laux. Il est tôt j’ai donc tout le temps pour manger ce dénivelé et j’y vais tranquillement, à mon rythme.
D’après ce qu’on m’a dit, préférez le sentier du GR738 plutôt que celui qui passe par le « Cul de la Vieille » car ce passage nécessite de mettre un peu les mains ce qui n’est pas idéal avec le sac. La montée est belle et sauvage, on passe entre les pierriers et sur de jolis sentiers en prenant petit à petit de la hauteur. Il n’y a personne encore une fois et il fait grand beau.
Une fois au lac noir, vous êtes quasiment arrivés. Encore 10min et enfin le Refuge des Sept Laux se dévoile sur un petit bout de rocher entre les lacs. Les Sept Laux sont un immense complexe hydroélectrique créés par EDF (j’imagine qu’il devait tout de même il y avoir des lacs initialement). Il y a donc pleins de lacs plus ou moins grands qui communiquent ensemble. En ce moment les lacs sont bas comme on peut le voir sur les photos mais c’est joli tout de même, surtout en direction du sud.
Je m’installe à la terrasse du refuge pour manger une bonne omelette. Je papote un peu avec les randonneurs présents et je savoure la satisfaction d’avoir grimper ces 1100m surtout que je me sens beaucoup mieux physiquement, je suis donc confiant pour finir le GR738.
C’est en faisant le point sur les prochains jours que je me rends compte de mon erreur : j’ai mal compté les étapes et les jours qu’il me reste. Actuellement je rate mon train d’une journée !! Il va donc falloir que je double une autre étape… En analysant un peu la carte et la suite des étapes, je décide de tenter de doubler l’étape de demain c’est à dire de marcher jusqu’à Jean Collet plutôt que de m’arrêter à l’Habert d’Aiguebelle. Cela va être une longue journée mais c’est faisable. Par contre pour gagner un chouya de temps demain, je reprends mon sac et je pousse jusqu’à la bergerie du Cos sous le col de la Vache pour poser mon bivouac du soir.
Le chemin entre le refuge et la bergerie est vraiment beau surtout avec les jeux de lumière dus aux nuages de la fin d’après midi.
Les abords du Lac du Cos sont magnifiques et offrent des emplacements de bivouacs de rêve ! Je me pose non loin de la bergerie qui n’est pas occupée pour l’instant. J’ai toute la vue sur le lac et la Pyramide (2912m) en fond. C’est un joli moment, serein et solitaire encore une fois.
Le soir j’aurai la visite de quelques bouquetins sur les hauteurs derrière la tente. Les couleurs sur les montagnes environnantes sont très belles et il ne fait pas froid. C’est vraiment un beau coin à bivouac, certainement le plus beau de mon GR !
Jour 6 - Du Lac du Cos au Refuge Jean Collet
Bon, c’est une longue journée qui m’attend ! Je dois doubler mon étape et rejoindre le refuge Jean Collet. Le premier soucis c’est que face à moi il y a le Col de la Vache et qu’il est encore en neige. En effet, les précipitations ont été exceptionnelles cet hiver et la neige est encore bien présente. Je sais que ça passe car j’ai croisé des groupes qui avaient réussi mais en fin d’après midi à chaque fois. L’attaquant de bon matin, j’espère que le regel nocturne a été limité…
Je commence donc la montée dans la rocaille pour l’instant. Derrière la vue est magnifique avec le soleil du matin et le lac en contrebas.
Je rejoins rapidement la neige. Je pense que dès 2300-2400m tout est tout blanc. Heureusement les abords du névé sont praticables. N’étant pas équipé de crampons, je préfère donc passer dans la rocaille et éviter une glissage… Pour la montée ça se fait bien et c’est même plus « ludique » car je dois mettre un peu les mains dans certains passages.
J’arrive rapidement au col au final. De l’autre côté pas de surprise : la neige sur 200m de D-… sauf que cette neige est totalement gelée et donc c’est une longue pente de glace qui se présente à moi pour la descente ! Aie !! Je ne suis pas du tout équipé pour. J’ai donc 3 choix : soit je fais demi tour et je passe ailleurs (mais où ?), soit j’attends que le soleil tourne et réchauffe le col mais dans ce cas adieu le doublage d’étape aujourd’hui, soit je tente de descendre la pente en ramasse c’est à dire en me faisant glisser sur les fesses…
Je choisis la 3e option car je veux avancer. Je vais être honnête, avec le recul, cette idée n’était pas très maline car étant tout seul, le risque était assez élevé… Mais bon, me voilà en train de glisser doucement sur les fesses en me freinant avec les bâtons autant dire que l’équilibre est précaire et que j’ai froid aux fesses ! D’ailleurs ça ne rate pas, je pars en glissage incontrôlée et j’arrive à me freiner uniquement grâce à une dépression dans la glace un peu plus bas… Je m’en tire sans trop de dommage si ce n’est une jolie blessure à la main mais ça aurait pu être bien pire.
La descente prendra une bonne heure au final et un bon stress !
Heureusement et pour me faire oublier cette mésaventure, quelques bouquetins m’attendent en bas et ne dédaigne à peine se décaler pour me laisser passer. Je réalise quelques belles photos, j’aime ce genre de rencontre avec la faune locale (a priori leur présence ici le matin est commune).
Je reprends la route en direction du Pas de la Coche après avoir désinfecté ma main. On voit le chemin serpenter au loin. Le passage du Col de la Vache symbolise vraiment un changement dans les paysages je trouve, étant donné que la suite du GR738 se fera dans une ambiance beaucoup plus rocailleuse, plus sauvage.
Lorsque j’ai parcouru le GR738 en juillet 2018, le sentier n’était pas balisé « GR » du Col de la Vache jusqu’à la Brèche de Roche Fendue. Il y a d’autres balisages notamment des traits jaunes et/ou des points bleus. Le balise GR devrait être terminé pour l’automne 2018.
Les paysages sont très beaux sur cette portion.
J’atteins rapidement le Pas de la Coche qui symbolise normalement la fin de l’étape de la journée. Il est encore tôt j’ai donc tout le temps pour rejoindre Jean Collet.
Pour l’instant je me dirige en direction de la Brèche de Roche Fendue (2480m). Le chemin emprunté est très sauvage et n’apparaît même pas sur la carte IGN (ce qui est rare). Profitez de la petite source qui donne naissance au ruisseau de la Grande Montagne pour refaire le plein d’eau de source aussi bonne que fraîche.
L’ascension vers la Brèche se fait dans le pierrier tout du long. C’est une bonne ascension, assez longue au final surtout qu’il fait très chaud.
Le passage de la brèche est beau car c’est vraiment une petite ouverture dans les falaises environnantes.
Pour ce qui est du passage du Col de la Mine de fer et toute la descente vers Jean Collet, je n’ai pas beaucoup de photos à vous présenter car, derrière la Brèche de Roche Fendue, j’étais dans les nuages tout du long. Cela créé cependant une jolie ambiance mais c’est plus difficile pour apprécier les paysages environnants.
Le Col de la Mine de Fer et la descente jusqu’au Refuge Jean Collet ne présentent pas de difficulté particulière.
J’atteins donc le refuge dans l’après midi. J’ai bien crapahuté, je suis content. Je m’offre donc une petite bière artisanale du coin en récompense.
Fin de journée assez classique. Je passerai pas mal de temps à discuter avec les gardiens et un randonneur au refuge. J’installerai ensuite ma tente un peu au dessus car il y a quelques emplacements prévus pour le bivouac. Le coin offre une belle vue sur la vallée et Grenoble 1700m plus bas. Voir Grenoble c’est aussi le symbole de la fin prochaine du GR. Encore 2 étapes et j’aurai fini. En tous cas cette journée est la plus belle du GR738 en terme de paysages à mon sens.
Jour 7 - Du Refuge Jean Collet au Refuge de la Pra
C’est reparti pour un tour ! Cette étape représente la dernière vraie étape du GR étant donné que la dernière sera juste dédiée à la descente sur Chamrousse.
Pour l’instant la première partie de la journée commence par la descente vers l’Habert du Mousset, ce qui est rapidement réalisé.
On entre ensuite dans le vif du sujet avec l’ascension sur Col de la Sitre (~2160m). C’est une belle montée assez raide mais qui ne présente pas de difficulté technique majeure. Il faut juste prendre son temps.
J’avoue une certaine appréhension à passer ce col car je sais qu’il y a un troupeau gardé par un patou derrière et que certains randonneurs ont déjà eu de « sympathiques » contacts avec ce bon toutou…
Heureusement pour moi le troupeau est plus bas et descend vers le lac de la Grande Sitre, je vais donc éviter une mauvaise rencontre.
On a une belle vue depuis le col avec le petit lac en contrebas et toute la zone vers le col du Loup. C’est d’ailleurs la prochaine étape que j’atteins rapidement.
De là commence la longue descente vers le Lac du Crozet. Le lac est beau et cela doit être un bon coin pour le bivouac. Par contre il y a du monde étant donné que nous ne sommes pas près du Pré Raymond ou du Pré du Mollard.
Depuis le Crozet, on biffurque sur la gauche en direction du Col de la Pra. Toute cette portion a beaucoup de charme car il y a de nombreux petits cours d’eau qui sillonnent au travers du vallon.
Le passage du col est une formalité et on atteint le refuge 5min plus tard. C’est un « gros » refuge, avec deux bâtiments qui font face au superbe paysage qui s’étend entre Le Galeteau et les falaises des Pointes de la Jasse Bralard. J’aime beaucoup ces grands replats alpins parcouru par de jolis ruisseaux.
Je m’installe donc à la terrasse du refuge pour manger un bout avec une petite bière en admirant le paysage. Il est tôt je vais avoir tout le loisir de me reposer, de profiter du moment et de discuter avec du monde.
Attention : le bivouac est à présent interdit dans la zone direct du refuge, suite à un arrêté municipal. En effet l’affluence touristique a fortement dégradé la zone, sans compter les personnes qui arrachent des arbres pour les feux de camps. Lien vers le site du refuge et l’arrêté.
En discutant justement avec les gardiens, ceux-ci me disent que des randonneurs ont vu le Loup hier à quelques mètre de leur bivouac ! C’est inespéré mais j’aimerai tellement vivre la même chose ce soir !
Après cette longue pause de plusieurs heures je reprends la route en direction du lac Longet afin de sortir de la zone d’interdiction de bivouac. Je me dégote un petit coin fort sympathique à l’extrémité SO du lac, juste au bord de l’eau.
Pas de loup ce soir mais la jolie visite d’un groupe de Chamois tout près du camp. Un beau moment pour signer mon dernier bivouac du GR738.
Jour 8 - Retour à la maison
Voilà, dernier réveil, dernier rangement et dernier départ du bivouac. Il ne me reste que 3h jusque Chamrousse avant le retour au tumulte citadin. Mon appareil photo n’avait plus de batterie, je ne peux donc pas vous monter les jolis lacs Robert. Cela aurait bien été le seul paysage sympa de cette étape car le reste (surtout après les lacs) n’est pas très beau en comparaison aux derniers jours. La fin notamment se fait par les pistes de ski…
Je pensais que Chamrousse serait un authentique village de montagne mais il n’en est rien. C’est une station 100% dédiée au ski sans grand charme. J’attendrai donc le bus pour Grenoble à la terrasse d’un restaurant. Direction la gare SNCF et le retour sur Paris… Voilà ce qui conclue ces 8 jours.
Les plus attentifs auront remarqué que je n’ai pas réalisé la dernière étape qui consiste en une longue descente vers Vizille. Je n’ai pas vu d’intérêt à ce tronçon et cela m’avait été confirmé par un groupe de randonneurs.
Conclusions
Et bien avant tout, j’ai été surpris par ce GR738. Je m’attendais à quelque chose de plus facile et je dois avouer qu’il m’a fait douter de moi-même ! Bon, mon entrainement physique n’était pas au top, loin de là, mais quand même c’est technique. Un des points clés de cette difficulté tient dans le fait que si vous souhaitez le réaliser en autonomie complète il faut emmener toute la nourriture avec vous… Le sac pèse donc assez lourd au départ. Par contre vous pouvez le réaliser de refuge en refuge ce qui limite cette difficulté. Les premières journées sont de plus assez exigeantes en terme de dénivelé. Bon, il faut tout de même nuancer car j’ai réalisé en 8jours ce qui est prévu en 10 et je pense que j’aurai pu rejoindre directement Chamrousse la même journée que la Pra. Si j’y arrive c’est que vous pouvez le faire aussi.
En terme de paysage il y a vraiment un contraste entre un début très « forestier », joli mais sans plus et la portion après les Sept Laux qui est très belle et très sauvage. Toute cette zone mérite vraiment d’être connue. De plus on croise vraiment peu de monde (en tous cas début juillet) et c’est appréciable pour profiter pleinement de la Montagne.
Le tracé du dernier né de la famille des GR (en 2018) permet de découvrir ce beau et méconnu massif de Belledonne et je suis content de l’avoir réalisé. Si vous cherchez donc un beau trek alpin loin des itinéraires classiques je vous conseille vraiment le GR738 qui ne manquera pas de faire des émules les prochaines années.
N’hésitez pas à partager votre expérience de cet itinéraire dans les commentaires !
Superbe récit de ce tout nouveau GR. Pour habiter en Belledonne, dans la Vallée des Villards, c’est clair que le secteur est relativement sauvage, parfois inhospitalier. Mais ça lui donne tout de même un certain charme. Les Lacs des 7 Laux sont assez jolis, surtout en ce moment en automne. Et je compte me rendre au sommet du Grand Chat le week-end prochain, les photos donnent envie !
Merci beaucoup et bonnes randos 🙂
Bravo pour ce récit et les superbes photos. Concernant le bivouac à la Pra, je vous invite à consulter ce site https://www.vigilance-belledonne.fr/ par un collectif de randonneurs locaux; Contrairement a ce qui est dit et répété par certains, il n’y a pas de surfréquentation à la Pra, et le périmètre d’interdiction ne protège pas des zones sensibles, mais du paturage à mouton. Derrière cet arrêté incohérent, il y a un problème de cohabitation berger-gardien-natura 2000 aux dépens des randonneurs, sous prétexte de protection de la nature.
Bonjour René, merci pour cette précision, j’avais eu les infos par les affichages au refuge de la Pra.
Bonjour je doit faire ce circuit en septembre 2020, quel type d’équipement faut il prévoir, boussole, carte topo ou guide topo, chaussure montante basse peuvent faire l’affaire sachant que je le ferais de refuge en refuge.
par avance merci et très joli récit
Matthieu
Bonjour Matthieu,
Pour le gr73 et les GR en général le balisage est excellent. On peut donc envisager de prendre simplement le topo pour se rassurer (et pourquoi pas une petite boussole au cas où). Pour ma part je l’avais fait sans rien et il n’y avait eu aucun pb.
Pour ce qui est des chaussures c’est difficile de donner un conseil car ça dépend de chacun. Ce qui est sûr c’est que certains passages sont très rocheux/caillouteux il faut donc faire attention aux chevilles. Pour ma part je pars tjs en montagne avec les ‘grosses’.
J’espère répondre à tes questions. Merci pour ton commentaire en tous cas.
Bonjour et Merci pour le récit 🙂
A votre avis le GRR2 (Réunion) et le GR738 sont-ils comparables en matière de capacités physiques?
J’ai fait le GRR2 en septembre dernier et je prévois d’attaquer le Belledonne cette année mi-juin.
J’ai lu sur d’autres sites que le GR738 est faisable en dormant tous les soirs dans un refuge gardé ou gite (sauf le 2ième jour) – est-ce correct?
Merci pour votre avis 🙂
Bonjour Fraenz,
Merci pour votre commentaire.
Si vous avez réussi le GRR2 alors le GR738 ne vous posera pas plus de problèmes. Concernant les refuges, vous pouvez en effet en trouver un par jour sauf le 2e jour, c’est une cabane non gardée mais très confortable qui vous attend à la Pierre du carre, il vous faudra prévoir le repas du soir ds ce cas.
Vous allez vous régaler, c’est un beau GR.
Récit prenant, surtout accompagné des clichés magnifiques. J’aimerai savoir quel appareil utilisé vous et avec quel objectif ?
Par ailleurs, nous aimerions ma compagne et moi nous challenger sur 8 jours comme vous l’avez fait sur ce GR. Nous ne sommes absolument pas préparés à la randonnée de Haute Montagne. Cependant nous sommes sportifs tous les deux (athlétisme), et avons réalisés notre premier randonnée en montagne sur le GR 20 en sept 2019, en doublant toutes les étapes, donc, sur 8 jours.
J’aimerai avoir votre point de vue sur la faisabilité et la difficulté par rapport au GR20.
Merci pour votre retour 🙂
Bonjour Clément,
Merci beaucoup pour votre retour 🙂
Concernant l’appareil photo c’est un panasonic GX80 équipé d’un objectif olympus 12-40mm f2.8 (l’ensemble est relativement peu encombrant et permet une qualité de photo tout à fait honnête.
Si vous avez fait le GR20 en 8jours je n’ai aucun doute quant à votre capacité à faire le 738 en 8 jours également. Je n’étais pas particulièrement bien entraîné lorsque je l’ai fait et finalement c’est bien passé. Pour ce qui est de l’aspect « haute montagne », on reste tout du long dans un environnement bien balisé et praticable si on a déjà un peu de pratique donc pas de soucis de ce côté là. Renseignez vous bien sur la présence ou non de neige aux cols et préparez bien vos étapes et il ne devrait y avoir aucun soucis 🙂
Bon GR si vous vous lancez !
Bonjour Summit, Bonjour à tous,
J’ai eu la joie de faire le GR 738 début juillet 2019 sur 7 jours (comme toi Summit avec les mêmes étapes sauf la dernière (Refuge Jean Collet – Chamrousse)
Je me suis donc arrêté à Chamrousse. Je n’avais pas envie de faire la descente (-1200m) sur Vizille (que de la forêt !!!).
Je conseille vivement ce GR qui dit-on risque de rentrer dans le cercle très fermé des: Tour du Mt Blanc, GR 20, et autre GR 54..
A mon avis les plus bels endroits sont ceux du Refuge des Férices et du Chalet du Léat.
Merci pour ton récit qui me rappelle tant de bons souvenirs malgré l’engagement qu’il demande.
Salutations
Merci Rémi pour ce commentaire.
Je suis bien d’accord avec toi, le GR738 a la trempe d’un TMB ou GR20 mais sans la foule ! Je partage également : les Férices sont un endroit magnifique (je regrettai qu’il fût si tôt quand j’y passais car j’y aurais bien passé la nuit), de même pour le Léat !
Salutations !
Salut,
Je n’ai pas pour habitude de laisser des commentaires mais là je me suis sentie obligée de le faire ! D’abord parce que tu racontes
magnifiquement ton aventure, et tu m’as fait rire plusieurs fois. J’ai tellement appréciée de lire un treck d’une personne pas trop au top,
qui n’a pas toujours pris les bonnes décisions et qui hésitait à finir son GR… Ca fait du bien ! Ca m’a changé des récits de super héros
qui ne sont jamais fatigués !
J’ai fait le GR20 l’année dernière avec un genou en vrac mais j’étais accompagnée et heureusement…
et je décide de faire le 738 cette année après une opération du genou loupée, donc toujours en vrac. Sauf que cette fois ci je serai seule. Et ça fait 2 ans que je n’ai pas fait la moindre rando journée. Alors tu me fait un peu pensé à moi…
J’ai du mal à imaginer un GR aussi difficile que le GR20, je veux dire dans sa technicité. Parce que le 20 m’en a vraiment fait baver.
Je part toujours en autonomie complète, encore cette année, mon sac fera 18 kg, du moins au départ et j’appréhende en fait, presque autant
que la hâte que j’ai d’y aller et de me couper un peu du monde.
Ton récit j’y penserai souvent pendant mon treck c’est sûr et je croise les doigts d’arriver à le finir.
Merci aussi pour tes photos et tes bivouacs sont tout simplement magiques !
Bonjour Val,
merci beaucoup pour ton commentaire qui me fait vraiment plaisir car c’est vraiment ce que je veux faire par ce site : partager au plus juste les randonnées de quelqu’un de « normal » , dans les bons moments et les plus difficiles, afin de montrer que c’est faisable par beaucoup.
J’espère que le GR738 te ravira et surtout que ton genou tiendra bien le coup. Essaie peut être de réduire un peu le poids de ton sac pour le soulager (on croise des refuges ça peut te permettre de manger sur place et emmener moins de nourriture).
Bonnes balades à toi.
Summit Cairn
Bonjour SummitCairn !
Merci pour ce superbe retour d’expérience, ces belles photos et beau récit ! Avec un ami on souhaite pouvoir faire ce même tracé dans trois semaines (6 Mai jusqu’au 8-9 Mai). Nos questions serait : de savoir si d’après toi il y aura de la neige ? Si les refuges seraient ouverts (Mais pas gardé)? Et surtout si on pourrait te racheter ton guide ! Car introuvable et pas encore réédité … Merci de ton retour, Romain.
Bonjour Romain,
merci bcp pour ton commentaire qui fait plaisir à lire 🙂
Concernant ton projet, mai peut être un peu tôt dans la saison et tu risques de trouver de la neige a minima au niveau des cols (j’y suis allé en juillet et le plus haut des cols était encore tout en neige). Toutefois ça dépend beaucoup aussi des années et le mieux serait de se renseigner auprès de locaux sachant(compagnie de guide, office du tourisme…)
Pour les refuges, ils ouvrent plutôt début juin mais parfois certains weekend de mai sont gardés. A voir directement sur le site des refuges.
Je n’avais pas de guide à l’époque mais voici le lien du guide de référence : Lien Guide FRRandonnée
J’espère que cela répond à tes questions.
Hello !
J’envisage de faire le GR en 7 jours comme toi à la mi-août, et je cherchais des récits…très heureux d’avoir trouvé le tien, et d’y découvrir ton blog et tes aventures ! J’adore ce genre de format, plutôt que de se limiter à un compte Instagram. Longue vie aux blogs et aux forums d’antan ! Comme dit plus haut, ça fait plaisir de lire un récit honnête, transparent (et qui transpire !). J’en profite aussi pour te dire que tes photos sont très chouettes, beau piqué, les détails sont agréables (passage par Lightroom ?).
Je suis un grand sportif mais je n’ai que quelques randos de 3-4 jours max en autonomie au compteur. Je ne sais pas utiliser de boussole (mais j’y travaille) et c’est ma grande crainte par rapport à ce GR : est-ce que tu crois que je peux le réaliser sans avoir cette compétence ? c’est suffisamment balisé selon toi ?
D’avance merci pour ton retour,
Pierre
Bonjour Pierre et merci beaucoup pour ce commentaire qui me fait vraiment plaisir.
Concernant ton utilisation de la boussole et plus généralement l’orientation, je dirai que les GR sont vraiment très bien balisés et, normalement, pour se perdre il faut se lever tôt 🙂 mais bon on est jamais trop prudent et je te conseille dans ce cas de partir avec le topoguide associé au GR. Il donne les directions et il y a des cartes intégrées. Pour se rassurer, on croise aussi souvent du monde sur les GR ça permet de faire un point. Pour ce qui est de la boussole il faudrait que j’écrive un article sur son utilisation mais en attendant tu trouveras tout ce qu’il faut sur internet ou youtube. C’est pas si compliqué 😉
Pour les photos, oui il y a un petit passage lightroom 😉 mais j’essaie de faire léger.
Bonnes rando à toi et profites en bien.